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Parachutage de Cours : été 44 les combats de la Libération

Depuis le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, l’espoir d’une libération rapide du joug nazi et du régime de Vichy est vif. Aux côtés des forces de la Résistance intérieure, des missions interalliées composées d’unités spéciales se déploient sur le territoire pour engager les combats de la Libération.

LA GÂTINE, ÉPICENTRE DES MISSIONS ALLIÉES

Depuis la mi-juillet 1944, la mission Jedburgh « Harold » du major Whitty et l’opération «Dickens» des parachutistes du 3e Squadron du Special Air Service sous le commandement du lieutenant Fournier sont opérationnelles.

Elles ont pour objectifs d’organiser les actions de la Résistance intérieure, de l’équiper en armes et munitions, de harceler l’ennemi pour susciter un sentiment d’insécurité et de saboter les principaux axes ferroviaires.

Leur action conjuguée est décisive pour l’armement des FFI deux-sévriens. De la mi-juillet à la fin août 1944, environ 60 tonnes d’armes et munitions sont clandestinement réceptionnées, réparties en une dizaine de parachutages.

 

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Sabotage de la ligne de chemin de fer au lieu-dit Les Fosses près de Parthenay le 22 août 1944. © Centre Régional « Résistance & Liberté »

 

 

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© Centre Régional « Résistance & Liberté »


 

 «PIC AUX ÉPAULES CARRÉES, NOUS DISONS 6 FOIS»

C’est par ce message diffusé sur les ondes de la BBC que deux opérations de parachutages alliés sont déclenchées dans les nuits du 26 au 27 août 1944 et du 9 au 10 septembre 1944 au lieu-dit La Bataillère près de Cours.

Organisées par la mission «Harold», ces opérations livrent 8 tonnes d’armes.L’équipe au sol, composée de résistants de Champdeniers et de ses environs placés sous l’autorité de Marc Gautier (instituteur à Sainte-Ouenne) et de Rémy Cantet (menuisier à Champdeniers) sous la supervision de Whitty, les transporte jusqu’au château du Petit-Brusson à Pamplie situé à 5 km et les dissimule dans les caves.

 

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 Le major Whitty et Edmond Proust alias Chaumette, responsable des FFI deux-sévriens pour le défilé de la libération de la Ville de Saint-Maixent-l’Ecole le 7 septembre 1944.
© Centre Régional « Résistance & Liberté »

 LIBÉRER LES POCHES DE L’ATLANTIQUE

Si le département des Deux-Sèvres est officiellement libéré le 6 septembre 1944, les combats se poursuivent jusqu’à la capitulation de l’Allemagne nazie le 8 mai 1945 pour libérer les poches de l’Atlantique.

De nombreux résistants gâtinais décident de poursuivre leur engagement dans l’armée régulière en s’engageant dans le 114e Régiment d’infanterie commandé par Chaumette et combattre pour la libération de la poche de La Rochelle.

Préalablement, ils auront suivi une courte instruction au château du Petit-Brusson puis à la caserne Duguesclin à Niort, cantonnement du régiment. Les armes parachutées à La Bataillère contribuent à l’armement du 114e RI.

 

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Groupe du 114e Régiment d’infanterie en janvier 1945.
© Centre Régional « Résistance & Liberté »

 

 RENÉ VILLAIN (1921-1944)

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 René Villain en tenue de SAS.
© Centre Régional «Résistance & Liberté»

 

Le 27 août 1944, René Villain et quelques camarades du 5e stick de la 3e Cie du 3e Squadron SAS de l’opération «Dickens» s’installent à Cours pour poursuivre la mission de harcèlement de l’ennemi.

Aguerris aux techniques de sabotage suite à l’entraînement suivi en Angleterre à leur retour d’Afrique du Nord et aidés dans leur quête de véhicules par le Dr Ricochon qui coordonne leurs besoins, ils préparent avec l’appui de la résistance locale des attaques contre les convois de l’armée d’occupation.

Le 30 août, tout est prêt pour l’embuscade au lieu-dit Les Forges. René Villain est abattu pendant l’accrochage.

Ses obsèques, tenues à Saint-Marc-La-Lande le 3 septembre suivant en présence de ses camarades SAS et réunissant environ 2 000 personnes, sont un vibrant hommage populaire aux libérateurs.

 

 

 

 

 

 

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