Amiral allemand, né à Grünau en 1891 d’un père ingénieur. Il participe à la Première Guerre mondiale dans la marine et se spécialise dans les submersibles. Après 1919, il reste dans la petite marine de Versailles dont il gravit les échelons et devient capitaine de vaisseau. En 1935, après l’accord naval avec la Grande-Bretagne, il est chargé de la reconstitution de la flotte sous-marine. L’utilisation des U-Boote, seulement au nombre de 43 au début de la guerre, connaît une progression rapide, notamment avec l’utilisation des bases françaises. Par la technique des " meutes ", il obtient des résultats spectaculaires jusqu’en 1943, coulant 14 millions de tonnes de navires marchands alliés. En 1943, il succède à Raeder comme commandant en chef de la Kriegsmarine ; pourtant, Hitler, obsédé par la victoire à l’Est, lui refuse les moyens d’une guerre sous-marine totale. A l’automne de cette année, la bataille de l’Atlantique est définitivement perdue pour l’Allemagne et Dönitz rappelle ses U-Boote. En 1944, en accord avec Speer, ministre de l’armement, il décide de faire porter l’effort sur de nouveaux sous-mains " électriques " pratiquement indétectables. Ce projet explique pourquoi il resté convaincu qu’un retournement de situation restait en dépit des débarquements alliés. Mais les nouveaux modèles n’auront pas le temps d’entrer en action et la tâche de Dönitz en 1945, consiste à assurer le maximum d’évacuation devant l’Armée soviétique. Le 30 avril 1945, dans son testament, Hitler le désigne comme son successeur en récompense de sa fidélité jamais démentie. Le 7 mai, il se voit contrait d’ordonner la capitulation et préside pendant 2 semaines un gouvernement fantôme avant d’être arrêté le 23 mai. Jugé à Nuremberg, il est condamné à 10 ans de prison pour avoir ordonné de ne pas sauver les rescapés. Libéré en 1956, il meurt en 1980 à Aumüle.