Centre Régional Résistance & Liberté

Edmond Proust (1894 - 1956) (Gapit, Chaumette)

Deux-sévrien engagé dans le mouvement de Résistance Organisation Civile et Militaire, il est nommé chef départemental puis régional de l'Armée secrète. Il est chef des Forces françaises de l'intérieur. A la libération, il commande le 114e Régiment d'Infanterie et participe à la libération de la poche de La Rochelle.

Cadre de la Résistance armée en Deux-Sèvres

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­Les élèves de lécole de Perré en 1939, à droite Edmond Proust et son épouse Lina © Archives privées [8]

Les élèves de l'école de Perré
en 1939, à droite Edmond
Proust et son épouse Lina
© Archives privées

Né à Chenay (Deux-Sèvres), Edmond Proust a 20 ans quand il est mobilisé en 1914. Blessé en 1915, il est sous-lieutenant en 1918. Son courage et sa bravoure lui valent la croix de guerre avec palme. À sa démobilisation en 1919, il est nommé instituteur à Saivres puis à l’école de Perré [9] en 1922.

Il est profondément marqué par les horreurs de la Première Guerre mondiale. Empreint de pacifisme, fervent laïc et républicain, franc-maçon, militant dans l’âme, la République doit – pour lui – promouvoir la tolérance, la laïcité et le progrès social. Ses convictions le conduisent à s’investir dans le milieu syndical et associatif. En 1934, il fonde la Mutuelle Assurance Automobile des Instituteurs de France (aujourd’hui MAIF) qu’il préside de 1935 à 1956 puis, en 1947, il fonde la CAMIF.

Mobilisé dès la déclaration de la Seconde Guerre mondiale le 2 septembre 1939, puis fait prisonnier à Pargues (Aube) au cours des combats de mai-juin 1940 déclenchés par l’offensive allemande, il est libéré en août 1941 en tant qu’ancien combattant de la guerre 1914-1918. C’est animé d’une forte volonté de participer au combat pour la libération de son pays qu’il rentre à Perré.

En 1942, il crée un groupe autonome recruté dans le monde enseignant et mutualiste. En mai 1943, il intègre le mouvement de Résistance Organisation civile et Militaire [10] (OCM) dont il devient responsable départemental en août 1943, après une succession d’arrestations décimant en Deux-Sèvres les cadres de ce mouvement de Résistance. L’unification des forces de la Résistance intérieure dans l’Armée secrète [11] le conduit à en assurer la direction départementale puis régionale dès janvier 1944 suite à l’arrestation du général Faucher (Libé-Nord [12]). Les Alliés le désignent chef des Forces Françaises de l'Intérieur [13] (FFI) en août 1944 pour le département.

À la Libération, en octobre 1944, il poursuit le combat à la tête du 114e Régiment d’infanterie affrontant les troupes allemandes dans la poche de La Rochelle puis à partir de l’été 1945 en Allemagne.

De retour à Perré, il retrouve ses élèves jusqu’à sa retraite en 1949 et se consacre à la MAAIF jusqu’à son décès en 1956.


 

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