Centre Régional Résistance & Liberté

Exécutions sommaires à la Libération

Le 3 juillet 1944, le régiment SAS commandé par le capitaine Tonkin, opérant des sabotages et attaques contre l'ennemi dans le sud de la Vienne, tombe dans une embuscade allemande. Les FFI sont immédiatement passés par les armes tandis que les parachutistes alliés sont massacrés quelques jours plus tard sans procès.

Eté 1944 : Le drame en forêt de Verrières

L'unité du 1er régiment Special Air Service (SAS) du capitaine John Tonkin a pour mission de conduire des sabotages sur la ligne ferroviaire Paris-Bordeaux. Très mobile, elle opère surtout dans le sud de la Vienne avec des incursions dans le sud des Deux Sèvres. Victime d'un guet-apens tendu par les troupes allemandes en forêt de Verrières le 3 juillet 1944, elle connaît une fin tragique dans les bois de Guron, à proximité de Rom, au sud des Deux-Sèvres.

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­­­FFI fusillés par les Allemands dans la forêt de Verrières en juillet 1944 © Office National des Anciens Combattant de la Vienne [6]

FFI accompagnant le 1er régiment SAS,
fusillés par les Allemands dans la forêt de
Verrières sur la commune de Saint-Sauvant,
juillet 1944 © Office National des Anciens
Combattant de la Vienne

Encerclés et pris au piège, seul le capitaine Tonkin et une poignée d’hommes de l'unité déjouent l’assaut. Sept Forces françaises de l'Intérieur (FFI) les accompagnant sont massacrés : Lecellier, Desvignes, Sola, Quintard, Bonneau, Choisy, Salmoni. Le lieutenant Stephens, blessé et fait prisonnier, est exécuté à l'entrée de la forêt. Trente parachutistes britanniques et un soldat américain sont arrêtés et interrogés par la Gestapo à Poitiers.

Passant outre leur statut de prisonnier de guerre, les autorités d’occupation ordonnent leur exécution en application des ordres du Führer. Le 7 juillet 1944, emmenés dans le bois de Guron en forêt de Saint-Sauvant, ils sont passés par les armes sans autre forme de procès.

Les corps, découverts par des chasseurs en décembre 1944, reposent dans le cimetière de Rom.

Faire le bilan de la répression

Suite aux exactions commises par les troupes allemandes sur le territoire des Deux-Sèvres, les institutions provisoires entreprennent, à la Libération, le pénible décompte des victimes de la répression nazie.

Ces chiffres sont transmis au Ministre de l'Intérieur qui centralise les bilans réalisés dans les départements libérés.

Note du Préfet des Deux-Sèvres au Ministre de lintérieur concernant les victimes © Archives Départementales des Deux-Sèvres

Note du Préfet des Deux-Sèvres au Ministre de l'intérieur concernant les victimes de la répression nazie dans le département - 25 octobre 1944 © Archives Départementales des Deux-Sèvres


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